Par Antoine LABAEYE - avocat Fréget Tassa-de Panafieu, secrétaire général de l’incubateur du barreau de Paris
Il paraîtrait qu’il est plus agréable et plus utile de faire l’expérience d’une révolution que d’en écrire ».
Actuellement, ce sont pourtant toujours les écrits ou réflexions sur la future révolution promise à la profession d’avocat qui dominent l’actualité du secteur.
Ainsi, à l’instar des taxis, des hôteliers ou des banques, les avocats seraient au bord de « l’ubérisation », voire même, en fonction de l’activité juridique pratiquée, en voie de disparition. Véritable « destruction créatrice » schumpetérienne ou simple modification des conditions de concurrence suite à la digitalisation et à l’arrivée de nouveaux entrants ?
Toute réponse tranchée serait évidemment prématurée tant ces phénomènes revêtent encore, sauf exception, un caractère embryonnaire. Pour autant, une analyse des conditions concurrentielles entre avocat et legal start-up apparaît d’ores et déjà pleinement nécessaire afin de déterminer le cadre juridique dans lequel ces changements devront prendre place. En effet, si Les avocats et legal start-up sont véritablement en concurrence sur certains marchés, et cela malgré le monopole dont dispose la profession sur le conseil juridique à titre principal, cette concurrence doit être exercée uniquement par les mérites et une égalité des armes doit être garantie pour tous les acteurs.